Le houblon est une plante herbacée, vivante et grimpante aux multiples propriétés qui pousse, depuis la nuit des temps, dans les forêts et les bois. Une plante sauvage qui a conquis les paysages flamands au Xe siècle, lorsque les premières houblonnières ont été plantées. L’usage de cette plante s’est alors généralisé pour la production de bière. En Flandre en 1900, il y avait 220 brasseries et le houblon était cultivé sur plus de 1000 hectares… Aujourd’hui, cette terre de tradition agricole dissimule encore un peu moins de 46 hectares piquetés de houblonnières tissant de jolis rideaux végétaux avant la récolte en septembre. Très importante par le passé, la production de houblon occupait alors des champs entiers de la région. Mais par effet boule de neige, la chute drastique des brasseries du Nord a entraîné celle des houblonnières, qui se sont raréfiées dans le paysage sans toutefois disparaître. Depuis quelques années, cette culture viscéralement liée au patrimoine agricole flamand a retrouvé des passionnés prêts à retenter l’expérience, soutenus par le renouveau récent des bières de tradition. 

Visite faite nous allons à Bailleul sur le parking de la rue du Collège.

4 ter rue du Collège 59270 Bailleul, N 50.73959, E 2.73197, autorisé la nuit, pas de services, gratuit.

La ville fut complètement détruite en 1918 par les Alliés, avec l'appui de l'aviation britannique qui cherchait à chasser l'ennemi allemand qui avait pris la ville. En novembre 1918, une seule maison était encore debout, et aujourd'hui seule la salle gothique à la base du beffroi subsiste de cette époque.

La ville a été reconstruite après la guerre dans le style néo-flamand.

C'est le week-end des Journées du Patrimoine et nous allons en profiter pour monter les 200 marches du beffroi haut de 62 mètres. Le guide nous attend à 11 h.

Après être passés par l'hôtel de ville où nous admirons un magnifique vitrail encadré de deux Géants représentant le Carnaval et le Carême qui s'opposent, nous entamons l'escalade du beffroi et de ses 200 marches.

Heureusement il y a des salles intermédiaires occupées par le mécanisme du carillon ou la statue de Mélusine, mascotte de Bailleul, qui permettent un peu de repos et  on arrive au niveau du cylindre qui commande les mélodies juste à temps pour sa mise en route pour annoncer midi. Le cylindre tourne et chaque petit taquet de sa surface actionne une tige métallique qui transmet le mouvement au marteau de chacune des 35 cloches.

Nous continuons l'escalade jusqu'au chemin de ronde d'où le regard porte sur la ville de Bailleul et au loin sur la plaine de Flandre, la Belgique, la région de Lille et le bassin minier.

Nous descendons juste à temps pour l'heure du déjeuner dans nos camping-cars.

L'après-midi c'est journée portes ouvertes à l'école dentellière.

La dentelle apparut à Bailleul dans les foyers dès le 17^e siècle.
Cette activité qui allie à la fois art, finesse et créativité connut son heure de gloire au 19^e siècle.
Après la Première Guerre mondiale, un mécène américain William Nelson Cromwell fera renaître la dentelle à Bailleul en participant à la reconstruction d’une école dans un bâtiment de style néo-flamand.

Près de 150 élèves de Bailleul, de la région Hauts-de-France et de Belgique viennent s'initier, apprendre et se perfectionner dans cette technique traditionnelle mais aussi s'en inspirer pour créer et imaginer.